Sur le marché immobilier fluctuant, une tendance se démarque. Les propriétés mal isolées, souvent désignées comme des passoires thermiques, séduisent en effet de plus en plus les acheteurs. Selon les données de la plateforme GoFlint, les biens classés F ou G selon le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) se vendent ainsi rapidement, avec 64 % d'entre eux retirés des annonces au premier semestre de 2024, ce qui représente un taux nettement supérieur à celui des propriétés plus énergétiquement performantes.
Ces propriétés à faible performance énergétique présentent des prix de vente inférieurs, ce qui les rend particulièrement attractives. Les réductions moyennes observées sont de 19,1 % pour les appartements et de 33,4% pour les maisons par rapport à des logements plus verts. Cette tendance se maintient, avec une diminution des prix observée même au deuxième trimestre. Cette situation contraste avec la hausse des prix des biens mieux notés.
Les écarts de prix entre les régions sont notables. Des villes comme Saint-Étienne, Mulhouse et Limoges offrent ainsi des tarifs accessibles pour ces logements qualifiés de passoires thermiques, tandis que dans la région parisienne, ces propriétés gardent une valeur élevée sur le marché.
La crise du secteur de la construction exacerbe cette dynamique. La diminution des nouvelles constructions, combinée à une augmentation des prix, pousse les acquéreurs vers des options plus économiques, bien que moins performantes énergétiquement. Cette réalité accentue l'importance du DPE comme indicateur majeur dans l'évaluation et la valorisation des biens immobiliers.
Cette analyse du marché immobilier révèle donc une préférence notable pour les biens moins performants énergétiquement. Elle illustre également une complexité accrue des motivations d'achat dans un contexte économique et écologique tendu.