La récente dissolution de l'Assemblée nationale française par le président Emmanuel Macron, après les résultats surprenants des élections européennes, a provoqué un bouleversement significatif dans l'agenda législatif du pays. Cet événement marque une pause significative dans le traitement d'au moins une quarantaine de projets de loi, de commissions d'enquête ou de textes réglementaires, essentiellement axés sur l'énergie, l'agriculture, l'eau et la gestion des déchets.
En raison des élections législatives prévues pour fin juin et début juillet, une grande partie des travaux législatifs en cours à l'Assemblée nationale a été interrompue et devra être reprise par la nouvelle assemblée élue. Ce hiatus touche des projets fondamentaux comme le projet de loi de simplification de la vie des entreprises et diverses propositions relatives à l'environnement et à l'agriculture. Les projets urgents comme ceux concernant la programmation de l'énergie ou la lutte contre les substances perfluoroalkylées (PFAS) sont également en suspens.
Plusieurs commissions d'enquête et missions d'information qui étaient en cours ont été abandonnées. Cela comprend des investigations sur des sujets aussi variés que la souveraineté alimentaire, la gestion des ressources en eau et la transition énergétique.
De nombreux textes réglementaires et consultations publiques risquent aussi d'être retardés ou reconfigurés en fonction du nouveau gouvernement qui sera formé après les législatives. Des projets de décret importants concernant l'eau et l'économie circulaire, ainsi que des mesures pour simplifier certaines procédures administratives, sont actuellement en attente de clarification.
La situation crée donc une grande incertitude quant à l'avenir des politiques environnementales et économiques de la France, particulièrement en ce qui concerne les stratégies à long terme comme la planification pluriannuelle de l'énergie (PPE) et la stratégie nationale bas carbone (SNBC). La dissolution a non seulement mis à l’arrêt des débats essentiels, mais risque également de retarder des décisions stratégiques cruciales pour l'adaptation du pays au changement climatique et pour la mise en œuvre de sa politique énergétique.
La dissolution de l'Assemblée met en lumière la nécessité d'une stabilité politique pour mener à bien des réformes législatives importantes. Les acteurs politiques et économiques, ainsi que les citoyens français, attendent désormais de voir comment la nouvelle Assemblée nationale et le gouvernement qui en résultera aborderont ces enjeux majeurs pour l'avenir du pays.