Le Cerema expérimente une nouvelle méthode pour assainir l’air intérieur des écoles

La qualité de l’air dans les salles de classe est un sujet encore trop souvent négligé. Alors que les enfants y passent plusieurs heures chaque jour. Conscient des risques sanitaires liés à une mauvaise aération (fatigue, troubles respiratoires ou baisse de concentration), le Cerema a mis au point une approche inédite pour mieux comprendre et traiter ce problème.

Une analyse complète des bâtiments

Contrairement aux simples campagnes de mesure ponctuelle, la démarche associe l’évaluation technique des locaux, l’observation des pratiques quotidiennes et des mesures de qualité de l’air réalisées sur site. Cette combinaison permet alors de repérer les causes précises de pollution intérieure : ventilation insuffisante, matériaux émissifs ou encore habitudes d’aération inadaptées.

Des solutions adaptées aux collectivités

L’objectif n’est pas seulement de dresser un constat. Mais aussi de proposer des actions concrètes. Le Cerema recommande par exemple d’optimiser l’usage des systèmes de ventilation existants et d’améliorer l’ouverture des fenêtres aux bons moments de la journée. Ou encore de privilégier des produits d’entretien moins polluants. Autant de gestes simples qui complètent, si nécessaire, des travaux plus lourds de rénovation.

Un enjeu de santé publique

Cette expérimentation vise à construire une méthode généralisable à l’ensemble du parc scolaire. Les premiers retours montrent en effet qu’il est possible d’améliorer sensiblement la qualité de l’air sans investissements excessifs. En plaçant la santé des enfants et du personnel au cœur des politiques de gestion des bâtiments, le Cerema rappelle que l’air que l’on respire à l’intérieur doit devenir une priorité au même titre que l’efficacité énergétique.