Depuis le 1er juillet 2024, une modification significative des critères du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) affecte directement les propriétaires de petites surfaces. Fabienne Pélissou, experte en immobilier chez Vision Immo Consultants, décrit les implications de cette mesure pour les petites propriétés, en particulier celles de moins de 40 m².
Les modifications apportées ont un impact direct sur les logements anciennement classés F, qui, avec les nouveaux ajustements, pourraient voir leur classification s'améliorer. Par exemple, un appartement de 25 m², précédemment noté F, pourrait passer à E grâce à ce correctif. Pour les propriétaires, cela signifie non seulement la possibilité de réindexer les loyers, mais également de repousser l'interdiction de louer de 2028 à 2034, offrant ainsi un délai supplémentaire pour planifier des rénovations. De plus, pour les propriétaires envisageant de vendre, cette amélioration de l'étiquette peut augmenter l'attractivité du bien sur le marché, particulièrement auprès des investisseurs.
Le gouvernement avait initialement prévu d'extraire 140 000 logements du statut de passoire thermique. Cependant, selon madame Pélissou, seulement 15 % des petites surfaces sont réellement concernées par cette réforme, avec une proportion minime de logements classés G et une majorité de logements classés F et E qui bénéficieront de cette transition vers des notes améliorées.
Les propriétaires concernés peuvent vérifier ainsi l'impact de cette réforme sur leur propriété via le site de l’Ademe, où ils peuvent simuler la nouvelle étiquette de leur logement. La nouvelle étiquette est officielle depuis juillet 2024, mais tous les logements ne bénéficieront pas nécessairement d'une meilleure classification.
Ce changement réglementaire représente une opportunité pour les propriétaires de petites surfaces de revaloriser leur bien, tout en profitant des aides à la rénovation énergétique disponibles jusqu'à la fin de 2024.