Retrait domestique de l’amiante : la question des coûts parvient à l’Assemblée

La députée Claire Lejeune, élue de l’Essonne, a récemment interpellé le gouvernement sur le poids financier pour les particuliers lorsqu’ils doivent faire retirer des matériaux contenant de l’amiante de leur domicile. Ces éléments, comme les tôles amiantées, représentent en effet des dangers graves en cas de dégradation et ne peuvent être manipulés autrement qu’en faisant appel à un professionnel habilité.

Des coûts parfois inaccessibles

Le cadre légal impose aux particuliers de recourir à une entreprise certifiée (Qualibat 1552), de gérer correctement l’emballage, l’étiquetage et le transport vers une filière agréée. Lorsque l’on additionne le diagnostic, le retrait et la prise en charge des déchets dangereux, la facture peut alors atteindre plusieurs milliers d'euros. Cela peut dissuader les propriétaires de réaliser les démarches nécessaires, alors même que la santé publique est en jeu.

Des aides conditionnées et insuffisantes

Certaines aides publiques existent, notamment via l’Anah. Mais elles ne couvrent que les opérations incluses dans un programme de rénovation globale. Les retraits ponctuels de matériaux amiantés ne sont donc pas couverts, ce qui crée une situation inéquitable pour les particuliers isolés qui n’ont ni les moyens ni les compétences pour les intégrer dans un projet plus vaste.

Risques environnementaux et sanitaires

Ce constat met en lumière un risque d’enfouissement sauvage ou de stockage inapproprié de matériaux contaminés. Avec des conséquences potentiellement graves pour la santé et l’environnement. Pour la députée, il apparaît urgent que l’État envisage une prise en charge spécifique ou une aide ciblée pour lever ce frein.

Cette question relance le débat : comment protéger efficacement les citoyens sans les condamner à porter seuls des coûts trop élevés ? L’enjeu est à la fois sanitaire, social et environnemental.